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Epicure (Philosophe grec né à Athènes en 341 av. JC)

Voila un antique philosophe bien matérialiste qui avait des idées bien arrêtées au point qu'on parle chez lui d'une doctrine du plaisir au sens large.

Nous ne reprendrons pas tous ses textes sur le sujet mais arrêtons nous simplement un instant sur sa conception du désir:

"Les désirs sont soit naturels, soit non naturels. Ces derniers (désirs de richesse, de pouvoir, de gloire...), par nature illimités, sont vains, parce que sans objet capable de les satisfaire. Le sage ne peut qu'y renoncer. Quant aux désirs naturels, les uns sont nécessaires, les autres non. Les premiers, les désirs naturels et nécessaires, sont toujours bons: qu'ils portent sur des objets nécessaires à la vie même (comme la nourriture), au bien-être (comme les vêtements) ou au bonheur (comme l'amitié ou la philosophie), ils sont faciles à satisfaire et laissent le corps et l'âme en repos. Les seconds, les désirs naturels et non nécessaires, sont bons par eux-mêmes, mais peuvent parfois - si l'on en devient esclave - introduire dans la vie plus de désagréments que de plaisirs. Ainsi en est-il des désirs sexuels ou esthétiques. Le sage saura ici faire preuve de discernement, et jouir d'autant mieux des plaisirs qui se présentent qu'il sait qu'aucun n'est absolument nécessaire à son bonheur: ce sont des plaisirs donnés par surcroît, délectables quand ils sont là, mais qui ne doivent pas manquer quand ils n'y sont pas."

Et voila que le philosophe très avide de désirs se révèle en définitive plutôt mesuré dans ses propos! le plaisir sexuel pas vraiment nécessaire... Aviez-vous vu l'épicurisme comme ça?
On touche là à une interprétation quasi universelle et simpliste du bonheur qui est de dire: "celui qui n'a jamais connu un plaisir quelquonque ne peut pas en manquer puisqu'il ne l'à jamais connu"

Mais qu'a donc fait ce brave Epicure de l'envie? Que faut-il en penser et comment interprèter ses dires?
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(AM, le 26/11/2007)

Musique: La Campanella de Franz LISZT